La voltige : un sport mécanique aérien, une ouverture aux arabesque dans le ciel
La voltige aérienne est une activité presque aussi ancienne que l’aviation elle-même, depuis qu’Adolphe Pégoud dans les années 1910 aurait eu l’idée de tourner la première boucle (« looping ») quand il vit son avion en faire une – tout seul – après qu’il l’eut évacué pour sauter en parachute…
Son objectif est la perfection du geste et la parfaite symbiose entre le pilote et la machine, concourant à une performance esthétiquement intéressante et plaisante pour un public. Mais c’est aussi le plaisir de danser avec le ciel, de pleinement saisir la 3ième dimension.
Elle se pratique sur des avions à moteur spécialement adaptés pour effectuer des évolutions indifféremment sur le ventre ou sur le dos.
La voltige est une activité parfaitement codifiée, avec des figures répertoriées très variées qui peuvent être combinées dans des enchainements sans cesse différents. Elle requière de la part des pilotes qui la pratique : dextérité, précision, acuité du regard, rapidité d’interprétation et de décision et apporte le plaisir de la réussite.
Au delà de la compétition sportive, choisie par certains, il est important de reconnaitre à la voltige aérienne son intérêt pédagogique. Elle est d’abord, une discipline aéronautique où le pilote va développer ses capacités à manœuvrer. Par cette pratique, le pilote saura s’affranchir de ses appréhensions et de ses doutes. Il apprendra à bien réagir dans les situations délicates qui demande une action rapide, donc un jugement sûr. Vu sous cet angle, la voltige loisir devient presque une nécessité pour tout pilote cherchant à progresser.
La voltige, qu’est ce que c’est ?
La voltige aérienne consiste à faire effectuer à son avion un certain nombre de figures répertoriées. En France, deux niveaux de voltige sont officiellement reconnus et donnent lieu à une mention particulière sur le carnet de vol. Il s’agit du premier cycle et du second cycle.
Le premier cycle
Le premier cycle est la pratique de la voltige positive. Il s’agit de savoir effectuer en toute sécurité des figures relativement simples sous facteur de charge positif.
Cela demande un peu d’entrainement, plus ou moins d’adptation de l’organisme mais on peut considérer qu’un premier cycle peut s’obtenir en une quinzaine d’heures de vol.
Le second cycle
Le second cycle est la pratique de la voltige avancée et négative. Il s’agit d’effectuer, en plus des figures précédentes, des figures plus complexes notamment sous facteur de charge négatif. Cette étape demande un peu plus d’entrainement, et surtout une période d’accoutumance plus longue aux facteurs de charge négatifs. Il faut en moyenne une vingtaine d’heures de plus pour obtenir un second cycle. A l’issue de cette phase vous êtes normalement apte à effectuer les principales figures de voltige sans difficulté. Vous pouvez également emmener des passagers.
